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Jürgen Hoffmeister { Terminé }
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Jürgen Hoffmeister { Terminé }

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Jürgen HoffmeisterJürgen HoffmeisterConfrérie des Mauvais Mutants
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MessageSujet: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horlogeMar 19 Aoû - 3:48



{.} HERR NEORINDE {.}


~ Jedes Ding hat zwei Seiten ~


« These voices in my hear...
They're reverberating through my ears and I'm dying to hear the silence.
Those things before my eyes...
They're creeping everywhere and I'm dying to be blind... »



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Nom : Hoffmeister
Prénom(s) : Jürgen

Pseudo : Herr Neorinde, allemand signifiant littéralement « Mr. Néocortex », le néocortex étant responsable de la perception par les sens et de la réaction par l’appareil locomoteur, entre autres. (À noter qu'il s'agit aussi du centre de l'intelligence, de la mémoire et de l'apprentissage -le néocortex représente 80% du cerveau humain. Fin de la parenthèse scientifique) Jürgen acquit ce pseudonyme lorsqu’il fut interné à l’âge de dix-sept ans dans un centre spécialisé, alors que collait à sa peau l’étiquette erronée de schizophrène. Il partageait sa chambre avec trois autres garçons et l’un d’eux, un mythomane selon son dossier, se lia d’amitié avec lui. Enfin, amitié est un grand mot. Quoiqu’il en soit, les deux garçons échangèrent souvent leurs impressions et Jürgen finit par comprendre que ce menteur compulsif était –tout comme lui- un héritier du gène mutant envoyé en psychiatrie par des parents atteints d’une aversion envers les X-Men. Pour en revenir au pseudonyme, le jeune allemand percevait donc les choses d’une manière plus précise que la plupart des gens et un jour, alors qu’il se retrouvait prisonnier d’une vision montrant qu’une bataille venait d’éclater dans le réfectoire, son compagnon entra et demanda tout naturellement « Hey, ça va, M’sieur Néocortex ? » À l’époque, Jürgen ignorait à quel point ce pseudo lui allait, mais au fur et à mesure de ses recherches sur le cerveau humain, il finit par comprendre. Et Herr Neorinde naquit.

Âge : 26 ans
Race : Mutant
Groupe : Apprenti-Confrériste



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Jürgen Hoffmeister { Terminé } Iconeli1jc9
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Caractère :
L’humain est connu pour ses traits de caractère variées et une personnalité propre à sa personne. Lors de différentes situations, chaque être humain possède des réactions différentes déclenchées par les émotions que lui inspirent les circonstances. D’un point de vue général, Jürgen peut être considéré comme un humain, puisqu’il possède les caractéristiques générales de l’Homo-Sapiens. Mais il suffit de le côtoyer un peu pour se rendre compte que le gène X-Men qui fait de lui un Homo-Superior a beaucoup changé sa façon d’être. Non pas qu’il se juge particulièrement supérieur aux humains normalement constitués, mais parce que ses pouvoirs lui ont causés plusieurs lésions, il n’a plus toute sa tête. Il a encore suffisamment de jugeote pour réfléchir à peu près comme tout le monde, mais imaginez-vous un instant vous découvrir de tels pouvoirs…Nombreux sont ceux qui ne le supporteraient pas. Et laissé à lui-même, Jürgen n’a jamais pu s’y faire.

Le jeune allemand est quelqu’un de très créatif, qui a beaucoup d’imagination. D’ailleurs, chacun de ses plans sort de l’ordinaire et il ne supporte pas devoir toujours faire les choses de la même manière. Oui, la routine l’ennuie, malgré sa nature angoissée. C’est un type extrêmement nerveux et impulsif, qui ne prend pas le temps de réfléchir lorsqu’une situation urgente se présente. Oui, Hoffmeister est quelqu’un de méthodique lorsque cela concerne le rangement, mais au niveau de l’exécution d’un plan, ne comptez pas sur lui pour l’improvisation d’un truc fonctionnel. Sur le terrain, il est totalement désordre s’il n’a pas d’instructions claires à suivre. Si l’on ne lui donne pas un revolver et si on ne lui explique pas comment s’en servir très exactement, il préférera le lancer en espérant frapper quelqu’un avec. Il n’a absolument aucune confiance en lui, ce qui fait qu’il préfère abandonner s’il ne se sent pas capable de faire ce qu’il devrait faire. Jürgen a plusieurs troubles obsessionnels-compulsifs, qui le pousse à faire de nombreuses choses en arrêtant toute activité quelle qu’elle soit. Il a une certaine kleptomanie et on l’entend parfois répéter inlassablement des chiffres ou des phrases, voire même des mots qui n’ont aucun lien ensemble et même avec la situation. C’est son côté hautement illogique, qui démontre que –comme il le dit parfois- son cerveau est un puzzle. Et il lui manque des morceaux.

Vu son anxiété sévère, le mutant a tendance à faire les choses avec minutie et il est très soigné. Même son désordre semble avoir un certain ordre, que lui-seul comprend, certes. Prenons l’exemple du revolver lancé à la tête de l’adversaire : il sera du genre à calculer rapidement la trajectoire de son arme avant de la balancer en direction de l’ennemi. Il est très prévoyant, peut-être même un peu trop : c’est l’élément du groupe qui pense à amener une collation quand tout le monde se plaint des grognements de leurs estomacs. C’est celui qui vérifie trois fois si le four est éteint et laisse sa clé au voisin, au cas où. C’est le type qui traîne avec lui une véritable pharmacie, en cas d’urgence, et qui ne peut pas quitter la maison sans s’être assuré d’avoir avec lui son parapluie, un imperméable, son téléphone portable, ses clés et les numéros d’une entreprise de remorquage et d’une compagnie de taxis –bien qu’il ne conduise pas souvent, c’est un danger public au volant de sa Passat Sedan 2004. Les morceaux de peinture bleu granite arrachés témoignent des mésaventures de la pauvre voiture.

En société, Jürgen est méfiant à l’extrême et ne fait confiance à personne –personne incluant aussi lui-même. Il se méfit de tout et on pourrait le considérer comme quelqu’un de paranoïaque. Le moindre bruit le fait sursauter et la proximité des gens semble l’agresser. Cette hypersensibilité le pousse à s’isoler dans son petit appartement minable au centre de New-York, là où il se terre comme un ermite; il ne fréquente les endroits publics qu’une fois la nuit tombée et son horaire s’en fait ressentir. À force de vivre ainsi, il est devenu un véritable oiseau de nuit.

Pouvoir(s) :
- Perception extrasensorielle incluant la clairvoyance (et non la précognition) et la clairaudience (pouvoir inspiré de l’ESP, modifié)
- Instinct de survie, volet mineur de sa perception extrasensorielle qui atteint ses réflexes et son intuition

Nivellement :
Niveau 1
Perception extrasensorielle : Sa clairvoyance lui permet de connaître des évènements se passant à l’instant-même à –approximativement- cent mètres de distance, sa clairaudience lui permet d’entendre les sons à plus ou moins la même distance que sa vision interne. Néanmoins, ces deux sens de perception sont incontrôlés et il ne peut faire ce genre de choses sur commande.
Instinct de survie : Ses réflexes sont à peine plus exacerbés, il ressent des pressentiments plus ou moins fiables lors de certaines situations.

Niveau 2
Perception extrasensorielle : Les évènements ayant lieu sur deux cents mètres, voire même trois cents mètres de distance peuvent être connus de Jürgen, son ouïe perçoit des sons à la même distance. Il arrive vaguement à contrôler sa vision, mais sa clairaudience est toujours sujette à des hauts et des bas.
Instinct de survie : Ses réflexes sont plus précis et il arrive presqu’à décrire le sentiment qu’il ressent face aux choix qui s’imposent à lui.

Niveau 3
Perception extrasensorielle : Sa clairvoyance se situe à quatre cents mètres maintenant, et il la maîtrise presque entièrement. Il perçoit les illusions visuelles et connaître les évènements élémentaux (une averse, un incendie) tant qu’ils se situent dans son rayon de perception –et qu’ils sont, évidemment, d’origine surnaturelle (mutante). Sa clairaudience possède la même force et se contrôle nettement mieux. Il entend certains sons que les humains normalement constitués ne peuvent pas entendre.
Instinct de survie : Ses réflexes et son intuition sont plutôt précis dans le cas de sentiments violents, mais ils sont assez vagues dans d’autres situations.

Niveau 4
Perception extrasensorielle : Six cents mètres est présentement la distance à laquelle il peut connaître les évènements actuels visibles et entendre les sons. Il maîtrise parfaitement sa clairvoyance et, même s’il se sert parfois de sa clairaudience de façon involontaire, son ouïe est plutôt domptée. À sa perception des illusions visuelles se rajoutent la détection d’illusions auditives. Jürgen distingue aussi les évènements élémentaux jusqu’à une heure après qu’ils aient été causés.
Instinct de survie : Ses réflexes sont vifs, agiles, et il arrive à mettre des mots sur ses pressentiments, ses propos ne sont pas toujours clairs, mais il se comprend, c’est déjà ça.

Niveau 5
Inatteignable

Lien entre les pouvoirs : Le pouvoir n'est en vérité qu'un seul, qui atteint sa perception des choses.

Famille & Origine(s) : Jürgen est le cadet d’une famille de quatre enfants. Ses parents, Lieselotte et Reinhardt, eurent tout d’abord Hannelore, Elke et Marlies, ses sœurs aînées. Les quatre enfants naquirent tous à Düsseldorf et c’est là qu’ils vécurent aussi jusqu’à ce que les Hoffmeister quittent le pays pour l’Amérique. L’ambiance familiale n’a jamais été des plus harmonieuses et elle s’est constamment dégradée. Aujourd’hui, les trois sœurs se sont éparpillées sur le globe et n’ont plus de contact avec le reste de la famille.

Description physique :
Jürgen est un jeune homme qui passe facilement inaperçu vu son allure générale. Il n’est pas bien grand, environ un mètre et soixante-huit centimètres, et se fait plutôt discret par son poids. En vérité, sa mère le sermonne parfois pour qu’il prenne quelques kilos –mais quand on mange peu, qu’on s’agite beaucoup, qu’on est constamment nerveux et qu’on a un métabolisme qui brûle les graisses dès qu’elles sont ingurgitées, dur de penser à grossir. Le jeune allemand rappelle plus l’adolescent timide que l’homme accompli, disons-le tout haut, il a la tête d’un gamin et n’agit pas en faveur du mâle en lui, si bien caché soit-il. Il donne plutôt l’impression d’être un enfant perturbé. Ses cheveux bruns sont souvent en bataille, qu’il sorte du lit, de la douche ou de sa voiture, parce qu’il ne prend jamais la peine de les coiffer. D’ailleurs, il n’y songe même pas un instant. Il ne se pointe chez la coiffeuse qu’une fois aux quelques mois, parce qu’il juge que lorsqu’il ne voit plus clair sans repousser ses cheveux, c’est qu’il est temps de les couper. Et encore, si la coiffeuse s’avise de tenter de lui faire une nouvelle coupe, il tient tellement à ne pas changer qu’il porte presque plainte et demande à être remboursé. Sous cette chevelure rebelle se trouve un visage carré au teint pâle, voire même un peu malade. Cherchant sans cesse à fuir la civilisation, il a fini par fuir aussi le soleil et c’est pourquoi il est souvent bien blême. Ses yeux sont d’un bleu perçant et son regard est fuyant; rares sont les occasions où il arrive à regarder quelqu’un en face. Il suffit de le regarder pour voir à quel point il semble effrayé d’être en présence d’une forme de vie quelconque.

Au niveau vestimentaire, Jürgen n’est pas de ceux qui réfléchissent quinze minutes avant de choisir leur tenue. Il attrape le premier t-shirt qui lui tombe sous la main et prend la première paire de jeans qu’il voit, point barre. Il n’est pas rare de le voir porter des chandails aux manches un peu trop longues pour lui dans lesquels il cache ses mains comme s’il avait froid; même en été, la température semble toujours trop basse pour lui. Quand il ne porte qu’un simple t-shirt, il ne sort jamais sans une veste. La plupart de ses vêtements se situe dans les couleurs sombres, entre le noir et le gris, le bleu foncé ou le marron, en matériaux simples et confortables. Mais l’allemand possède une veste de cuir noir qu’il traîne depuis des années, c’est « la parure du rebelle » comme il la surnomme affectueusement : s’il compte faire un mauvais coup, surveillez l’apparition de sa veste. Si vous êtes observateur, vous remarquerez aussi des changements dans sa démarche et dans ses tics. Généralement, Jürgen a une démarche traînante, les mains enfouies dans ses manches ou dans les poches de son jeans, les épaules voûtées, le dos courbé…Il semble vouloir se faire le plus petit possible. Mais s’il enfile sa veste de cuir, il devient le rebelle…le plus angoissé du monde. Même s’il redresse les épaules et veut jouer les fiers, il se met parfois à trembler et se ronge compulsivement les ongles, un de ses tics habituels. Peut-être est-ce la perspective de faire quelque chose d’interdit qui le rend aussi nerveux, mais quoi qu’il en soit, malgré son anxiété, il exécutera la tête haute son plan diabolique.


Arme(s) : En situation de danger, Jürgen utilise tout ce qui est à sa portée comme une arme.

Autre(s) : Jürgen étant très nerveux, sous le coup d’une émotion forte ou lorsqu’il essaie de trop en dire à la fois, il se met inévitablement à bégayer. Il répète parfois des mots dans sa phrase et réutilise les mêmes termes de façon compulsive, ce qui fait qu’en général, alors qu’il tente de montrer sa colère, il fait plutôt rire son entourage.

Personnage : Inventé
Célébrité sur l’avatar : Elijah Wood
Autres personnages ? : Non
Codes des règles : Ahhhhh, mon nami ! Igoooor !!! ^o^


Dernière édition par Jürgen Hoffmeister le Mer 20 Aoû - 12:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horlogeMar 19 Aoû - 3:52

Chapitre 1 : The Beginning
1.1 – Lieselotte’s Pregnancy & Old Harridan { La grossesse de Lieselotte et les vieilles chouettes }
Les Hoffmeister étaient des gens relativement normaux. À Düsseldorf, ils étaient discrets et les trois filles de Lieselotte et Reinhardt, âgées de 6, 4 et 3 ans, étaient de petits anges. Le genre de petites filles qui attirent les vieilles dames sur le trottoir d’en-face parce qu’elles sont « si craquantes ». Et accompagnées d’une femme enceinte, il semblait que c’était encore mieux. Pendant que la grand-mère de droite habillée d’une façon douteuse et puant le jasmin s’occupait de pincer les joues des fillettes, la deuxième mamie vêtue d’une façon aussi douteuse et puant la lavande séquestrait le ventre rebondie de la pauvre Liese entre ses deux bras flasques. C’est au prix de nombreux « merci » et d’un millier de « je vous présenterai le bébé dès qu’il arrivera » que la femme réussissait à fuir ce genre de situations gênantes. Elle fut nettement soulagée d’ailleurs lorsqu’elle mit au monde son fils, son unique garçon, et son dernier enfant. À ses yeux, Jürgen était non seulement son précieux petit garçon, mais il représentait aussi la fin d’une horrible série d’attaques de sexagénaires excessivement parfumées attirées par la rondeur de son ventre. Malheureusement, lorsque l’on traîne un joli petit bébé contre soi, c’est la douceur de sa peau et l’innocence de ses premiers sourires qui attirent les vieilles dames. Et étrangement, ce genre de racoleuses de mères de famille se sent systématiquement familière avec cette dernière, même si elle ne la connaît ni d’Ève, ni d’Adam. Imaginez qu’un matin, alors que vous sortez faire vos courses avec toute la marmaille, que vous avez devant vous à peine une heure pour acheter tout ce qu’il faut avant de retourner à la maison pour faire le déjeuner pour une bande d’enfants affamés, se jettent sur vous un duo de grands-mères. Oui, ces femmes se baladent toujours au moins à deux. Et donc, la mère de la petite troupe se retrouvait aux prises avec deux grannies ou plus qui voulaient voir le petit bout-de-chou profondément endormi dans sa poussette, le réveillaient, le faisaient pleurer et trouvaient encore le moyen de dire « Oh la la ! Was er das Baby niedlich ist ! » -littéralement, « ce qu’il est mignon le bébé ». La même rengaine, jour après jour, si bien qu’elle engageait maintenant une baby-sitter pour garder les enfants lors de l’épicerie. En trente minutes, elle avait terminé, sans être interrompue par les aînées. Mais Lieselotte en avait tout de même assez qu’on la connaisse comme « la mère de quatre adorables gamins ». C’est pour cette raison que lorsque son époux avoua avoir reçu une offre de transfert en Amérique, elle le supplia d’accepter. C’est donc à New-York que les Hoffmeister déménagèrent, là où ils ne connaissaient strictement personne, là où Lieselotte serait apte à se faire une réputation de femme plutôt que de simple mère.

1.2 – The American Dream { Le rêve américain }
Un déménagement en soi est toujours un évènement qu’il faut bien organisé. Déménager dans un autre pays est une tâche plus difficile encore. Mais déménager dans un autre pays, de l’autre côté de l’océan, avec quatre enfants en bas âge, est une tâche presqu’impossible. Reinhardt prévoyait envoyer tout d’abord sa femme et ses enfants à New-York, dans un hôtel sur Lexington Avenue, le Gramercy Park Hotel. Ils y avaient une réservation pour un total de deux semaines. Durant ce temps, il ferait traverser leur mobilité et le reste de leurs affaires dans leur nouvelle maison à New-York. Il avait déjà engagé une entreprise de décoration intérieure pour travailler sur les nombreuses pièces avant leur arrivée. Et avant d’aller chercher la petite famille, il adopterait un chaton pour les enfants. Dans son esprit, tout était déjà planifié et rien ne risquait de rater. Ce fut donc avec confiance que Reinhardt conduisit sa femme à l’aéroport. Il embrassa les enfants, leur promit qu’il viendrait bientôt les rejoindre et assura à son épouse que tout se passerait parfaitement selon le plan. Il eut tout de même un pincement au cœur en sachant qu’il serait séparé d’eux; il se consola en se disant que deux semaines n’était pas un délai si long et que bientôt, ils pourraient tous ensemble vivre le fameux « rêve américain ».

Dès le départ de sa famille, Mr. Hoffmeister se mit au travail. Il avait beaucoup à faire. Pour Lieselotte et les gamins, le voyage se passa à merveille et les enfants –qui n’avaient jamais encore pris l’avion- furent émerveillés. Enfin, mis à part le petit Jürgen qui pleura, dormit, vomit, arracha un bouton du blazer de la passagère voisine et tenta de manger ledit bouton…ainsi qu’un tas d’autres choses que les bébés font lors de leur découverte du monde. Ils arrivèrent à l’hôtel sans perdre un seul de leurs baguages et s’installèrent avec l’aide du personnel que la jeune mère jugea très accueillant. Leur séjour s’annonçait bien, très bien même. Le service de babysitting permettait aux enfants de socialiser avec de jeunes américains et à Lieselotte d’essayer le spa : elle s’autorisa donc une manucure, une pédicure, un facial et bien entendu la plupart des massages disponibles au menu. La première semaine fut un séjour au paradis…jusqu’au vendredi matin. Le téléphone de la chambre sonna à 7h30 et Liese répondit, à peine réveillée. On lui annonça qu’une situation d’urgence se présentait et qu’un appel de l’étranger était arrivé pour elle. Un peu soucieuse, la jeune femme s’assura que les enfants dormaient toujours, s’habilla comme elle le put et quitta la chambre en interceptant une employée pour lui demander de jeter un coup d’œil à sa progéniture. Elle rejoignit ensuite la réception et demanda ce qui se passait. L’une des réceptionnistes, hésitante, lui tendit le combiné. Mrs. Hoffmeister écouta avec attention ce qu’un policier lui raconta, puis, le regard vide, rendit le téléphone à l’employée. Reinhardt avait eu un accident. Une voiture s’était écrasée contre le côté conducteur à une vitesse de 40 km/h. Il avait été transporté d’urgence au centre hospitalier le plus proche, mais il avait succombé à ses blessures dans l’ambulance. Ils étaient désolés et lui offraient toutes leurs sympathies. Liese se retrouvait donc seule avec quatre enfants, sans son époux, à des kilomètres de son pays, dans un hôtel où il ne lui restait plus qu’une semaine de location. Refusant de se laisser aller au désespoir, elle alla dès le lendemain vérifier ce qui avait été fait ou pas dans leur nouvelle maison. Des boîtes jonchaient le sol et quelques meubles recouverts par des draps s’entassaient dans un coin. La plupart de leurs affaires étaient là. Elle n’avait qu’à faire venir le reste par…ses parents par exemple. Ensuite, elle contacterait le siège américain de la compagnie pour leur annoncer la terrible nouvelle et leur demander si, par hasard, ils avaient l’intention de lui céder tout de même la somme prévue pour l’achat d’une voiture. Elle passa la semaine à faire des appels partout où son époux aurait dû le faire et enfin, à la fin de son séjour à l’hôtel, tout était prêt. Ils emménagèrent et Lieselotte se permit enfin de pleurer le décès de Reinhardt. Ses enfants, tous si jeunes, grandiraient sans leur père et elle devrait les élever sans lui. Jürgen n’aurait même aucun souvenir de son géniteur. Cependant, elle ne pouvait pas se laisser envahir par la tristesse, ses enfants avaient besoin d’elle. C’est ainsi d’ailleurs qu’elle réussit à faire son deuil. En consacrant à ses enfants sa vie entière.

Chapitre 2 : Simple Childhood
2.1 – Late Language { Retard de langage }
Les États-Unis étant un pays majoritairement anglophone, il fut du devoir de Lieselotte d’apprendre cette langue à ses enfants. Et de l’apprendre elle-même, pour commencer. Elle en connaissait les bases seulement et pas assez pour tenir une conversation intelligible. Elle s’inscrivit rapidement à un cours d’anglais débutant, trouva une place de garderie pour les plus jeunes et une place à l’école pour l’aînée. Incrustés dans des milieux anglophones, ils apprendraient plus rapidement bien entendu. Chaque soir, elle tentait de discuter un peu en anglais avec ses enfants et espérait que le premier mot de son fils serait en anglais, ce qui serait plus simple pour lui dans l’avenir. Il avait un an maintenant et babillait à peine, il en était toujours aux voyelles. Des ‘a’, des ‘i’ et en de rares occasions des associations de ‘o’ et de ‘u’ pour former un joli ‘ou’. Alors qu’à quatorze mois son langage devait compter environ dix mots, il n’en comptait absolument aucun et le petit répondait à peine aux sourires que lui adressait sa mère. Lieselotte attendait patiemment, chantait, lui lisait des histoires, lui désignait tous les objets qu’il touchait et tenta même toutes ces choses en allemand, croyant peut-être que son bébé refusait tout simplement d’apprendre l’anglais. Mais toujours rien. Comme il n’était pas bien vieux, elle ne s’inquiéta tout d’abord pas outre-mesure.

Cependant, lorsqu’il atteint deux ans, sans prononcer un seul mot existant, pas même un semblant de mot inventé, Lieselotte se dit que quelque chose clochait. Elle tenta de le motiver par tous les moyens.

« Allez mon chéri, dis-moi un mot et tu auras un nouveau jouet. »
« Allez, Jürgen, parle et maman t’achètera des friandises. »
« Jürgen, si tu ne dis pas ce que tu veux, je ne peux pas comprendre. »
« Jürgen ! Répètes après moi s’il-te-plaît. »

À trois ans, alors que son vocabulaire aurait dû être approximativement composé de mille mots, Jürgen en connaissait à peine dix et ne savait pas les prononcer correctement. Il changeait certaines lettres pour d’autres et semblait avoir son propre petit monde où personne n’existait. Sa mère songea alors à consulter un médecin; après tout, son fils était peut-être sourd, peut-être même autiste. Elle prit aussitôt rendez-vous dans la clinique la plus proche et amena son fils voir un pédiatre. Elle s’attendait à tout sauf à ce qui arriva. Alors qu’elle assoyait le petit sur la table d’examen et s’éloignait de quelques pas pour laisser la place au docteur, Jürgen écarquilla les yeux comme si elle venait de le lancer au sol et se mit à hurler. La femme échangea un regard avec le spécialiste qui s’approcha pour examiner l’enfant, mais ce dernier tendit les bras en avant et hurla « maman » comme si sa mère allait l’abandonner. Lieselotte ne put s’empêcher de pleurer : de joie, bien entendu. En trois ans d’existence, son petit garçon n’avait jamais prononcé le mot ‘maman’ et s’intéressait plutôt à ‘ballon’, ‘cube’, ‘camion’ et autres babioles de son entourage. Après avoir réussi à consoler le bébé, le Dr. Brenner effectua son petit examen et déclara que Jürgen était en parfaite santé. Un simple retard de langage qui s’arrangerait avec le temps et la pratique. Ce fut un long processus mais deux ans plus tard, alors qu’il entrait à la maternelle, le jeune allemand parlait.

2.2 – Cold Sisters & Over-protective Mother { Sœurs distantes et mère surprotectrice }
L’attention que portait Lieselotte à son fils créait parfois des frictions entre les enfants. Hannelore avait maintenant onze ans, Elke neuf ans et la cadette avait huit ans. Les petites étaient souvent mises de côté puisque leur frère était non seulement le plus jeune, mais aussi parce qu’il n’était pas comme les autres. Liese avait tellement craint d’avoir un enfant en difficulté qu’elle prenait soin de son dernier rejeton comme s’il allait mourir d’un jour à l’autre. Pourtant, Jürgen n’avait rien d’anormal, mis à part peut-être une santé un peu fragile. Néanmoins, les enfants sont souvent moins enclins à comprendre qu’on puisse accorder plus d’attention à un autre et ses sœurs étaient ouvertement jalouses. Si on lui offrait le dernier muffin, elles lui volaient, le découpaient en trois et le mangeaient sous ses yeux. Leur mère les réprimandait alors et donnait quelque chose de « mieux » au gamin, qui se fichait pas mal de savoir qui avait la plus grosse part ou le plus beau morceau et désirait simplement avoir son fichu dessert. Il avait donc pris l’habitude de donner lui-même la dernière part à ses sœurs, espérant ainsi rétablir une certaine harmonie entre eux.

Ses efforts n’eurent pourtant de résultat que lorsqu’il échappa lui-même à la surprotection de sa mère en lui disant qu’à partir de maintenant, il ne voulait plus être traité comme un bébé –il avait neuf ans à l’époque. Ses sœurs étaient de jeunes adolescentes capricieuses, qui accaparèrent leur mère en la prenant souvent pour un guichet automatique. Et maintenant que leur frère n’était plus accroché à ses basques, Jürgen était redevenu le petit frère simple qu’il voulait être, pas le centre d’attention détesté de ses semblables. Cependant, il avait tellement vécu dans les jupes de sa mère que son soudain coming-out fut compliqué. Premièrement, il se faisait lui-même un devoir de ne pas s’en remettre toujours à sa mère et tentait d’être un tant soit peu autonome. Auparavant, on lui avait donné la liberté d’être absolument dépendant de sa mère et voilà qu’il devait trouver le moyen de grandir un peu. C’est en essayant de devenir plus mature, poussé par ses sœurs, que le jeune allemand se précipita un peu trop vite dans l’adolescence. Dès qu’il entra dans l’âge à deux chiffres (10 ans), son comportement changea beaucoup. Comme si on l’avait forcé à devenir grand, il commença par régresser dans certains domaines, dont le langage, qu’il cessa presque d’utiliser en général. Le temps des monosyllabes était arrivé, malheureusement.
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MessageSujet: Re: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horlogeMar 19 Aoû - 18:32

Chapitre 3 : The Thankless Age
3.1 – Juvenile Delinquency { Délinquance juvénile }
Délinquance juvénile : ensemble des infractions commises par des mineurs.
À proprement parlé, Jürgen ne fut jamais ce qu’on appelle un jeune délinquant. Mis à part le vol d’un paquet de gommes –qui lui pèse toujours sur la conscience- il n’a jamais rien fait que l’on pourrait qualifier de contre la loi, à cette époque du moins. Mais lorsqu’une école se retrouve avec un enfant difficile qui s’oppose, grogne en guise de réponse et préférerait être fusillé que de rester plus longtemps dans la classe, la plupart des enseignants déclarent qu’ils sont en face d’un futur délinquant qui leur causera maints problèmes. Et parce qu’ils insistaient pour qualifier Jürgen de délinquant, le principal concerné ne pouvait faire autrement que d’être encore plus en colère contre un système qui le jugeait comme un enfant à problèmes. Ce qui créait un cercle vicieux, parce que : enfant enragé = délinquance = qualification de délinquant = enfant enragé. Après avoir gentiment écrit « du bist eine dumme Kuh » à l’adresse de son enseignante sur son pupitre –je vous épargne la traduction- on avait envoyé Jürgen chez le principal. Parce que, premièrement, on n’écrit pas sur les pupitres à l’encre indélébile, deuxièmement on n’écrit pas dans une langue étrangère pour éviter que la prof’ comprenne et troisièmement, on n’insulte pas l’enseignante, surtout quand il y a quelqu’un pour traduire au point 2. Bien qu’il ne jetait pas d’avions en papier à travers la classe et n’attaquait pas ses camarades à coup de boulettes de papier mâché, le jeune garçon était considéré comme un élève turbulent. Au niveau des notes, il s’en sortait plutôt bien, mais la relation qu’il entretenait avec le corps enseignant était des plus mauvaises.

On appelait régulièrement sa mère parce qu’il refusait de travailler et repoussait toute tentative de discussion. Sa mère autant que l’équipe administrative de l’école cherchait la cause de cette opposition constante à l’autorité. Il n’était ni violent, ni provocant, juste entêté et son silence en intriguait plus d’un. On tentait de lui faire expliquer la raison de son comportement, mais il gardait la bouche scellée. Ce ne fut que lorsqu’il eut douze ans, qu’il quitta le primaire et que l’aînée faussa définitivement compagnie à la famille, que sa vision de l’école sembla s’améliorer. En vérité, ses sœurs étant maintenant presque totalement indépendantes, il n’avait aucune raison de se tenir loin de sa mère. Il retourna donc rapidement se réfugier sous la coupe de Lieselotte qui fut bien heureuse de retrouver son ‘bébé’. Elle réapprit en quelque sorte à prendre soin de son fils bien-aimé, au fil de leur quotidien. Son petit garçon avait bien changé par contre, parce qu’entre le garçonnet de neuf ans qu’elle avait abandonné au monde des grands et le jeune de douze ans qu’elle retrouvait aujourd’hui son expérience de la vie n’était plus la même. Il avait par exemple réussi à mûrir un peu et même s’il était heureux de voir sa mère lui préparer son dîner, faire sa lessive et venir lui dire bonne nuit avant qu’il ne s’endorme, il préférait éviter qu’elle le borde comme un enfant et refusait les démonstrations affectives en public. Il n’était plus un gamin quand même.

3.2 – Some Mysterious Powers… { Pouvoirs mystérieux }
Les adolescents vivent souvent des situations difficiles, la puberté n’est pas de tout repos. Il arrive parfois que pour d’autres, cela s’avère plus compliqué encore, plus dur. Lieselotte croyait que l’adolescence de son fils irait aussi bien que celle de ses sœurs, après tout, elle était là pour lui. Jürgen aussi était persuadé qu’il se sortirait indemne de cette étape de sa vie, rien n’indiquait qu’il allait mal. Tout était parfait. Jusqu’à ce qu’il est 13 ans et demi. Son anniversaire approchait dans quelques mois. Même à l’école, son cas s’était nettement amélioré. Alors qu’il se tenait convenablement installé à son pupitre en cours de mathématiques, une voix lui parvint soudainement. Une voix qui donnait un cours d’histoire semblait-il. Ou du moins, cette voix racontait le déroulement d’une guerre quelconque. Il regarda discrètement autour de lui, mais personne ne parlait sinon son enseignant. D’une part, il entendait les formules d’algèbre et de l’autre, un exposé sur la guerre de Sécession. C’était déstabilisant. Tellement que Jürgen dut sortir de la classe en prétendant devoir utiliser les salles de bain. C’est d’ailleurs là où il se réfugia jusqu’à ce que le phénomène cesse. Il retourna en classe, blanc comme un drap, tremblant, mais personne ne remarqua son état et il n’en toucha mot à personne. Il passa sous silence cette histoire, tout simplement. Mais lorsqu’il fit face aux voix une deuxième et même une troisième fois, le jeune allemand ne put faire autrement que de croire qu’il avait un sérieux problème.

Il n’osa pas en parler jusqu’à ce qu’arrive son anniversaire. En quelques mois, il avait de nouveau beaucoup changé et sa mère s’inquiétait. Son fils était-il victime de la dépression ? Il se réfugiait dans sa chambre dès qu’il rentrait de l’école, dormait mal et ses enseignants disaient qu’il semblait toujours très angoissé en cours. Sans vraiment avancer quoi que ce soit, son professeur de géographie lui conseilla gentiment d’aller voir la psychologue et Jürgen ne se fit pas prier pour aller la voir. S’il y avait bien quelqu’un qui pouvait l’aider présentement, c’était elle. Surtout que, depuis peu, il s’était mis à voir des choses, indépendantes des voix qu’il entendait. Des scènes qui prenaient forme autour de lui, dans la cafétéria alors qu’il se trouvait en cours, à l’épicerie du coin alors qu’il était dans sa chambre…Le cadet Hoffmeister ne savait plus trop comment gérer sa situation. Mais alors que lui se sentait soulagé d’un poids en partageant son secret avec la psychologue, cette dernière se retrouvait aux prises avec un sacré problème, qu’elle ne pouvait pas régler. Elle appela aussitôt Mme. Hoffmeister et lui expliqua calmement ce à quoi elle faisait face. De toute évidence, Jürgen avait un problème. Un GROS problème. Besoin d’attention ou maladie mentale, il lui fallait de l’aide avant que cela n’empire. On référa tout bonnement l’adolescent à un psychiatre qui le prendrait en charge. Dans quelle galère venait-il de s’embarquer…

Chapitre 4 : Highway to Hell
4.1 – Psychiatry { Psychiatrie }
Devant l’urgence de la situation, Jürgen fut placé dans les cas les plus importants de la liste d’attente dont tous les cliniques psychiatriques semblent disposer. On estimait à deux mois le délai et on avait ordonné à Lieselotte d’appeler si les choses empiraient. À la moindre alerte, on internerait le jeune homme pour assurer sa sécurité. De son côté, l’adolescent ne croyait pas pouvoir vivre pire. On lui avait donné un « congé forcé » de l’école, afin qu’il puisse se rétablir. Mais ce repli ne lui était pas particulièrement bénéfique : au lieu de passer huit heures par jour à suivre deux cours à la fois, il se retrouvait maintenant vingt-quatre heures par jour à écouter involontairement les bavardages de ce qui semblait être les voisins. Il apprit que Monsieur Stabler avait un problème de jeu, Madame Benson buvait trop, les jumeaux Appleby avaient cassé un vase coûteux et Monsieur Clayton avait trompé son épouse pour la troisième fois. Dans sa chambre dont il maintenait maintenant la moindre source de lumière éteinte, Jürgen s’était construit une sorte d’abri antibruit à l’aide de panneaux en mousse prévus pour l’insonorisation. Sa mère lui avait aussi acheté un casque antibruit conçu pour la construction, qu’il portait presque constamment. Il évitait ainsi d’entendre tous les bruits qui l’entouraient, mais rien n’arrêtait sa perception visuelle. Il se plongeait parfois dans d’horribles visions muettes; les visions elles-mêmes n’avaient rien de particulier, mais le fait de les avoir horrifiait Jürgen.

On finit par appeler chez les Hoffmeister pour fixer un rendez-vous à la clinique. Le jour J, le jeune homme sortit de sa chambre en tremblant et sa mère le convainquit d’abandonner son casque. « Allez mon chéri, tout va bien se passer, les voix ne reviendront pas. », écrivit-elle sur un bout de papier avant de le tendre à son fils. Il retira lentement sa protection et adressa un très faible sourire à Liese qui le serra dans ses bras. Et aussitôt, elles revinrent. Par centaines, par milliers, des voix, toutes ces voix qui résonnaient à gauche et à droite, tout autour de lui. Jürgen se laissa tomber brusquement, plaquant ses mains contre son crâne pour tenter de faire taire les bruits. Il se recroquevilla au sol, comme l’aurait fait un enfant, et malgré tous ses efforts pour saisir les paroles de sa mère, il ne put rien faire. Les voix ne se calmèrent que lorsque les ambulanciers le placèrent sur la civière. Parce que Jürgen n’irait nulle part ailleurs qu’à l’hôpital dans cet état. On lui administra un sédatif afin qu’il dorme avant d’être vu par un spécialiste. Sa mère resta à son chevet, soucieuse. Il put retourner à la maison après quelques jours, assommé par divers médicaments qu’on lui avait prescrits durant son séjour. Durant plusieurs semaines, il écouta silencieusement les voix qui l’envahissaient de temps à autres, incapable de se plaindre de peur d’être de nouveau drogué jusqu’à l’inconscience. Il prétendait que tout allait bien, que les voix avaient disparu, que les visions n’étaient plus, mais dès qu’il se retrouvait seul dans sa chambre, le jeune allemand se recroquevillait sous ses couvertures et portait le casque antibruit qui l’avait protégé maintes fois. Il refusait de croire qu’il puisse être malade. Ce n’était qu’un cauchemar dont il allait se réveiller.

La clinique fixa un nouveau rendez-vous avec l’adolescent, qui put cette fois s’y rendre sans crise. Il vivait dans un état d’angoisse omniprésent, une espèce de paranoïa qui ne le quittait plus. À tout moment, il s’attendait à ce que les voix résonnent. À chaque instant, il redoutait l’arrivée d’une vision. Malgré les nombreuses fois où il avait assuré à sa mère que tout allait maintenant mieux, il avoua au psychiatre que rien n’était réglé. Elles étaient encore là. Elles, toujours.

4.2 – Improper Diagnosis { Diagnostic Erroné }
Jürgen fut admis dans un institut psychiatrique quelques jours plus tard. Après un au-revoir douloureux à ses deux sœurs, sa mère le conduisit au centre où on devait prendre soin de lui pour les prochaines semaines. Il passerait plusieurs tests, bénéficierait d’un hébergement adapté à ses besoins et on pourrait éventuellement le diagnostiquer. Selon son cas, il serait alors soit renvoyé chez lui ou transféré du centre de recherches à la résidence. Les premiers jours furent très calmes. L’adolescent fut conduit à une chambre isolée du deuxième étage, entre une anorexique et un véritable verbomoteur sûrement atteint d’hyperactivité. Il subit un examen médical dès son arrivée, puis on s’assura qu’il était confortablement installé. En somme, il eut tout d’abord l’impression d’être dans un hôtel, repas compris, salle de bains privée…Tout était parfait. Le silence qui régnait dans l’établissement avait raréfié ses crises et il arrivait à reprendre certaines activités comme lire, écrire, dessiner…Des choses qui n’impliquaient pas la présence des autres. Mais arrivèrent bientôt les tests dont avaient parlé les médecins. Test de Rorschach, l’EAE, le TAT, le HAD, le test de frustration de Rosenzweig, de nombreux tests d’intérêts, de personnalité, de valeurs et de compétences, on consulta aussi l’échelle d’anxiété de Hamilton, on lui fit passer un scanner, un électro-encéphalogramme et maintes prises de sang. Les résultats furent analysés, un à un, calmement. Le docteur appela alors chez les Hoffmeister : des tests plus avancés devaient être effectués et on demandait l’autorisation de Lieselotte. Elle écouta attentivement ce qu’il disait et accepta malgré la peur qu’elle éprouvait.

Le centre transféra aussitôt le dossier au Docteur Sven Ganesvoort, leur spécialiste des cas rares et…du gène X. Le pratiquant mit en place une série de tests destinés à écarter l’une des deux possibilités : son patient présentait soit une rare affection psychologique, soit des pouvoirs surnaturels. Ils enfermèrent Jürgen dans une cellule d’isolement coupé du monde, au sous-sol, comme on le faisait pour les patients violents et dangereux. Des infirmières ne purent s’empêcher de dire à quel point elles étaient dégoûtées de voir un adolescent comme lui être reclus ainsi, attaché à son lit comme s’il était quelqu’un d’agressif. Elles furent tout simplement retirées du dossier; le Dr. Ganesvoort leur interdit de se rendre à la chambre de l’allemand et même de se mêler de quelque façon que ce soit de cette histoire. Jürgen ne comprenait pas comment son séjour jusqu’à maintenant des plus normaux pouvait se métamorphoser en une telle descente aux enfers. Il coopérait néanmoins comme il le pouvait, acceptant sans broncher la situation et les nouveaux traitements. Il répondit avec calme aux questions et donna sans hésiter des précisions sur les voix et les visions. Ganesvoort put aussitôt écarter l’hypothèse de son cas compliqué, parce que ce gamin n’entendait pas de voix venant de l’intérieur, mais de l’extérieur. Des voix qui ne s’adressaient pas à lui, ne commentaient pas ses pensées ou ses actions et étaient totalement indépendantes des situations dans lesquelles il se retrouvait. Ces voix étaient de toute évidence les voix de gens bien existants.

Afin de confirmer ce diagnostic, le docteur dressa une liste de différentes « épreuves » pour déterminer non seulement le champ d’action des pouvoirs de l’adolescent, mais aussi définir très exactement ce qu’il pouvait faire des dits pouvoirs. Parce que s’il avait devant lui un futur leader de mutants, il devait en savoir le plus possible avant de devoir relâcher cette bête. Les trois mois suivants furent éprouvants pour Jürgen, qui fut observé vingt-heures sur vingt-quatre et qui dut décrire chacune de ses crises. Lorsqu’il décidait de faire à sa tête, on le privait de repas jusqu’à ce qu’il coopère de nouveau. Il ne tenait généralement pas bien longtemps sans voir son assiette, deux jours à peine et son estomac ne pouvait déjà plus supporter cette privation. Au terme de douze semaines, le jeune Hoffmeister put enfin sortir de la salle d’isolement, changé. Ses premiers pas à l’étage furent hésitants, on dut le soutenir pour qu’il arrive à se rendre au bureau du Dr. Ganesvoort, qui avait alors convoqué Lieselotte. La femme éclata en sanglots lorsqu’elle vit son fils, son bébé chéri avec ce teint pâle et cet air malade. Elle le serra longuement dans ses bras avant d’entendre le docteur dire tout haut :

« Madame Hoffmeister, votre fils souffre de schizophrénie paranoïde. »

Ce fut un choc. Schizophrène ? Son petit ? Mais comment ? Pourquoi ? Jürgen, pour sa part, n’y croyait pas une seconde. Il n’était pas schizophrène. Il s’empressa d’ailleurs de le faire savoir, de le dire à voix haute, il tenta même de raconter son expérience traumatisante dans les sous-sols de la clinique, mais on le conduisit tout simplement hors de la pièce, pendant que Ganesvoort expliquait à Liese que la schizophrénie était parfois, même souvent, accompagnée d’hallucinations dont était certainement victime Jürgen. Il n’y avait à son état qu’un seul traitement : médication et internement. La pauvre mère eut beau dire qu’elle serait capable de prendre soin de son fils à la maison, le psychiatre ne voulait rien entendre. Cet enfant avait besoin d’un suivi quotidien et de supervision constante.
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MessageSujet: Re: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horlogeMer 20 Aoû - 12:20

Chapitre 5 : Live as a Mad
5.1 – Far Away From Mom
Jürgen avait donc à peine seize ans lorsqu’on l’inscrivit dans les registres d’une résidence psychiatrique. On lui répétait si souvent qu’il était schizophrène qu’il en vint à croire qu’on tentait de l’en convaincre. Chaque fois, il avait envie de demander de quoi il souffrait réellement. Était-ce une autre maladie si dégénérative qu’on ne voulait pas inquiéter sa mère ? Ou alors Ganesvoort était-il la réincarnation de Frankenstein en quête d’un nouveau cobaye ? Il eut bien rapidement sa réponse, parce que dès son internement, le docteur responsable de tout ceci le convoqua à son bureau. S’en suivit une longue discussion sur différents sujets, dont celui des mutants.

« Connais-tu l’existence des mutants, Jürgen ? »

Qui les ignorait ? Qui pouvait encore fermer les yeux sur les mutants ? Et la vérité lui apparut alors comme une évidence. Il n’y avait qu’une seule explication à sa perception altérée. Il s’agissait tout simplement de sens surdéveloppés, ce qui faisait de lui un…

« Vous devez faire la distinction entre votre schizophrénie et l’hypothèse ridicule que vous ayez de tels pouvoirs, Hoffmeister… »

Le ton employé par le médecin voulait pourtant tout dire. C’était un ton entendu, presque complice, avec un hochement de tête qui paraissait à la fois être un reproche et une approbation. Une sorte de « Vous avez tout compris mais taisez-vous et faites semblant de rien ». L’adolescent sortit du bureau à la fois soulagé et révolté. Il n’était pas malade, bonne nouvelle, mais on l’internait ici pour de fausses raisons. Il se retrouvait donc au milieu de véritables patients en psychiatrie alors qu’il était sain d’esprit. De quoi le rendre fou lui-même. Il tentait, la plupart du temps, de quitter son dortoir le plus tôt possible pour éviter ses colocataires. Ses journées s’écoulaient surtout à la bibliothèque du centre, où il lisait livre par-dessus livre sous la supervision de plusieurs intervenants. Sa mère ne venait le voir que très rarement et chaque fois il s’abstenait de lui parler de la vérité. Elle n’y croirait peut-être même pas de toute façon. Lorsqu’elle osait venir, ils ne discutaient pas beaucoup. Jürgen faisait comme s’il était pensif, Liese lui posait des questions simples comme si elle s’adressait à un bambin. Chacun jouait son rôle : la mère inquiète et le fils malade, dans le meilleur des mondes.

Le jeune allemand se complaisait dans sa solitude, replié sur lui-même au maximum, fuyant le moindre contact social. Dès qu’il avait l’occasion de se taire et de se cacher des autres, il le faisait. Si on lui donnait la permission de manger ailleurs que dans la salle à dîner, il choisissait aussitôt un endroit où il serait presque seul –‘presque’ parce qu’un patient ne serait jamais laissé seul où que ce soit. À force de s’isoler, les autres lui semblèrent bientôt insupportables et chaque moment de socialisation lui causait une crise d’angoisse. Il paniquait à l’idée de devoir côtoyer ses camarades et ses pouvoirs incontrôlés ne l’aidaient en rien…Et sa vie tranquille lui manquait. Au lieu de voir sa mère lui apporter ses repas, c’était un employé plus ou moins chaleureux qui venait le chercher à sa chambre. Il ne pouvait plus aller chercher de câlins maternelles réconfortants, parce qu’elle n’était pas là et que les employés n’étaient pas là pour câliner les patients. Jürgen obtint son congé le jour où il eut dix-huit ans. On le renvoya chez sa mère avec une supposée prescription de médicaments –on lui fournissait des placebos qu’il devait prendre pour faire ‘comme si’. Il n’était plus qu’un acteur. Herr Neorinde, mutant, qui jouait le rôle du jeune Jürgen Hoffmeister, schizophrène.

5.2 – Counter-Attack Against Humanity
Le jeune adulte qu’était maintenant Jürgen se fit un devoir de terminer ses études par correspondance. Son diplôme en poche, il put envisager de quitter la maison et cesser de vivre chez sa mère. Elle accepta de lui fournir les fonds nécessaires à la location d’un appartement en ville, à condition qu’il promette de prendre ses médicaments. Elle l’appellerait tous les jours; elle viendrait lui rendre visite toutes les semaines. Le départ du jeune homme fut tout un évènement et Liese refusa même de le laisser seul le premier soir, elle insista pour dormir sur le canapé afin de veiller sur lui. Mais au lendemain, l’allemand renvoya sa mère en lui assurant qu’il pouvait très bien se débrouiller, il n’était ni infirme, ni malade. Lieselotte s’était un instant demandé si son fils ne serait pas mieux dans une institution spécialisée, ce n’était pas bien prudent de laisser son garçon seul. Cependant, il venait dernièrement d’avoir 21 ans et elle n’y pouvait plus rien; il était majeur à présent.

Le mutant se retrouva enfin apte à se refaire une vie. Loin des gens qui avaient gâché ses plus tendres années en refusant d’avouer son appartenance à une autre classe d’êtres vivants. Il était persuadé que s’il avait été pris en charge dès les premières manifestations de ses pouvoirs, que s’il avait appris à se servir de cette puissance, il n’aurait jamais vécu cet enfer. Mais peut-être n’était-ce pas encore trop tard…Il y avait toujours moyen de rattraper le temps perdu, non ? Jürgen concentra tous ses efforts à la recherche d’un but à sa vie, parce que quand on est un homme dans la vingtaine qui vit dans un appartement avec l’argent de sa mère, ça n’est pas très sérieux de se reposer sans jamais rien faire. L’acharnement avec lequel il s’appliqua finit par le mener à la Confrérie, qu’il considéra comme la bonne voie à prendre. On ne pouvait en aucun cas vivre en harmonie avec des humains, ils avaient volé sa vie et il ne laisserait pas d’autres jeunes mutants subirent le même sort.

Jürgen se renseigna assidûment sur les traitements réservés aux mutants dans différents centres, et ce fut avec un mépris non-dissimulé qu’il accueillit les informations. Les mutants les plus puissants, les Omégas, ne méritaient pas d’être traités en cobayes dès le plus jeune âge. Les adolescents qui découvraient leurs pouvoirs ne devaient pas être considérés comme des malades mentaux. Les humains devaient avoir une leçon et c’était à eux de leur donner. L’allemand avait la ferme intention de contre-attaquer.
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MessageSujet: Re: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horlogeMer 20 Aoû - 12:22

    Fiche magnifique, comme toujours ^_^
    Alors soit le bienvenu parmi nous Yourgy, j'ai le plaisir de te valider :P
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MessageSujet: Re: Jürgen Hoffmeister { Terminé }
Jürgen Hoffmeister { Terminé } B-mini-horloge


Jürgen Hoffmeister { Terminé }

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